Proposée à 50 millions de dollars il y a vingt ans, la franchise de l’ex-joueur des Three Lions en vaudrait aujourd’hui dix fois plus. Faut-il y voir le coup de génie d’un investisseur visionnaire, ou le symptôme d’une inflation incontrôlée dans l’économie du sport ? À l’heure actuelle, chaque ligue cherche sa superstar, mais la question mérite d’être posée : jusqu’où les grands noms du sport et de l’entertainment peuvent-elles faire grimper la valeur d’un championnat, et à quel prix ?
Le star-system comme levier économique
S’appuyant sur l’aura de David Beckham, la MLS a su transformer un simple transfert en accélérateur de croissance. L’arrivée du joueur en 2007 ne se limite pas à une opération marketing, mais marque le début d’une nouvelle ère pour la ligue. Droits TV renégociés, affluence en hausse, merchandising décuplé, la simple présence d’une superstar agit comme un catalyseur. D’autres ligues l’ont compris : NBA, Ligue 1, ou même l’Arabie Saoudite avec Ronaldo et Neymar, toutes misent sur des figures mondiales pour booster leur attractivité.
Depuis le « deal Beckham », la valeur des franchises MLS a explosé. À l’instar de l’Inter Miami, dont la valorisation dépasse aujourd’hui les 600 millions de dollars sans preuve tangible que cela reflète une réelle valeur factuelle), la spéculation autour des clubs n’a jamais été aussi forte. Cette inflation s’explique par la combinaison de droits TV en hausse, de nouveaux investisseurs, et d’un effet « star » qui attire sponsors et public. Mais la question demeure : assiste-t-on à une valorisation rationnelle, ou à la formation d’une bulle ?
Jusqu’où peuvent-ils pousser la valeur ?
Si l’effet superstar est indéniable, il n’est pas sans limites. La dépendance à la notoriété de quelques personnalités seulement expose les ligues à une volatilité certaine : que se passe-t-il si la star s’en va, ou si la croissance ralentit ? Le modèle économique, fondé sur la rareté et l’image, peut-il résister à l’épreuve du temps ? Les supporters, eux, s’interrogent sur l’accessibilité des clubs et les dérives potentielles de la financiarisation du sport.
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